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paul manaut - Page 2

  • Paul Manaut, sculpteur, dessinateur et aquarelliste

    L’article qui suit avait été publié dans L’Indépendant, édition du dimanche 1er septembre 2002.

    paul manautMarie-Annick Serrus Crampagne accueille « la Grand-mère et l’enfant » (Photos archives Août 2002).  

    En ce mois d’août 2002, «  La grand-mère et l’enfant » ont pris congé des berges de l’Hers afin de prendre place au cœur de la cité chalabroise, un lieu certainement plus conforme pour l’œuvre sculptée par Paul Manaut.

    A l’initiative de la municipalité, ce transfert réalisé l’année du 120e anniversaire de la naissance du sculpteur et peintre languedocien, s’accompagnait d’une exposition d’huiles et aquarelles issues pour la plupart de collections privées. Ce fut donc un moment rare offert aux Chalabrois qui découvraient ou redécouvraient sur les cimaises de la mairie, les talents d’un enfant de Chalabre, né à Lavelanet certes, mais très présent dans la mémoire collective du village.

    Fils de Barthélémy Manaut et Berthe Gabarrou, Paul Manaut né le 20 mars 1882 fait ses études au collège de Toulouse avant d’intégrer l’école des Beaux-Arts de la Ville rose. De 1900 à 1903, il accumule prix et accessits, il obtient en 1904 le grand prix municipal de sculpture et entre à l’école supérieure des Beaux-Arts de Paris où il est admis dans l’atelier de Jules Coutant. Il concourt pour le très célèbre Prix de Rome, 10e en 1911, 7e en 1912, ce qui lui vaut du député audois Dujardin-Baumetz, sous-secrétaire d’état aux Beaux-Arts, une première commande officielle, le buste en bronze du général Lapasset. Une œuvre qui disparut de Carcassonne en 1941, probablement sacrifiée à la fonte.

    paul manautEn 1913, Paul Manaut quitte l’Europe pour l’Argentine où sa famille a des intérêts. Il reviendra sur le vieux continent en 1922, Toulouse, Paris, Anglet, seront ses lieux de résidence. En 1937 il est au sommet de sa maturité créatrice, une commande du sous-secrétaire d’état à la protection de l’enfance pour la ville et l’hospice de Périgueux, aboutira à « la Trilogie de la Maternité », véritable manifeste artistique de Paul Manaut.          

    Durant l’exode de 1940, il quitte Paris pour retrouver ses racines à Chalabre. Durant la période 1945-1948 il multiplie les expositions en participant aux salons locaux. C’est une époque d’intense création, où l’artiste s’affirme comme statuaire régional : statue Armand Barbès, buste Paul Sabatier à Carcassonne, monument à Jean Jaurès à Lavelanet, école Jules-Ferry et bas-relief des Vendanges à Narbonne, les Fables de la Fontaine à Couiza, monument aux Martyrs de Rimont, fronton de la mairie et de l’école à Trèbes, Fillette et nouveau-né à Port-la-Nouvelle, Mère et enfant à Capendu, et la Grand-mère et l’enfant à Chalabre.

    Le 16 octobre 1959, Paul Manaut s’éteint à Chalabre, victime d’une crise cardiaque, il est inhumé au cimetière Saint-Pierre. Après son décès, la ville de Carcassonne offrira « la Grand-mère et l’enfant » à la ville de Chalabre, une œuvre qui a retrouvé aujourd’hui la place qui lui revient.

    paul manaut

    Après les travaux de réfection de la Place François-Mitterrand et depuis le mardi 14 novembre 2017, la statue a été déplacée sur le Cours Sully, devant l'ancien salon de coiffure de René Valença, et face à la rue Notre-Dame. 

  • Les pérégrinations d’une vieille dame

    Les grands travaux de voirie engagés en mai dernier touchent à leur fin, et la perspective définitive du cours Sully prend forme de jour en jour. La touche finale sera très bientôt confiée aux riverains, invités à fleurir les espaces réservés à cet effet. Riverains qui ont accueilli en ce mardi 14 novembre, deux nouveaux voisins, en la personne de « la Grand-mère et l’enfant », sculpture créée par Paul Manaut.

    cours sully chalabre,paul manaut

    Cette œuvre offerte aux Chalabrois par la Ville de Carcassonne après le décès de l’artiste à Chalabre (16 octobre 1959), trouvera d’abord sa place sur une des berges de l’Hers, au pied de la colline de Bon-Accueil (Photo ci-dessus). Puis, en août 2002, et à l’initiative de la municipalité, « La Grand-mère et l’enfant » prendront congé du jardin d’enfants, pour venir s’installer au cœur de la cité chalabroise, place François-Mitterrand. Ce transfert sera réalisé l’année du 120e anniversaire de la naissance du sculpteur et peintre languedocien, et la cérémonie avait offert à Marie-Annick Serrus-Crampagne, l’occasion de présenter plus en détail la vie et l’œuvre de Paul Manaut (Photo ci-dessous).

    cours sully chalabre,paul manaut

    Quinze années plus tard, après avoir une nouvelle fois ajusté son fichu, la statue a quitté les abords du cours d’Aguesseau, pour se poser cours Sully, face à la rue de l’Eglise et de l’horloge de Notre-Dame (Photo ci-dessous).

    cours sully chalabre,paul manaut

    A l'heure où le cours Sully fait peau neuve, et avant une imminente ouverture au trafic routier, il n'est pas inutile de rappeler que cet axe de circulation appartient à la voirie départementale. A ce titre, il conserve son double sens.

    cours sully chalabre,paul manaut

  • Paul Manaut, sculpteur, dessinateur et aquarelliste

    Sous ce titre, l’article qui suit avait été publié dans l’édition du dimanche 1er septembre 2002 du journal L’Indépendant.  

    En ce mois d’août 2002, « La grand-mère et l’enfant » ont pris congé des berges de l’Hers afin de prendre place au cœur de la cité chalabroise, un lieu certainement plus conforme pour l’œuvre sculptée par Paul Manaut.

    paul manaut

    A l’initiative de la municipalité, ce transfert réalisé l’année du 120e anniversaire de la naissance du sculpteur et peintre languedocien, s’accompagnait d’une exposition d’huiles et aquarelles issues pour la plupart de collections privées. Ce fut donc un moment rare offert aux Chalabrois qui découvraient ou redécouvraient sur les cimaises de la mairie, les talents d’un enfant de Chalabre, né à Lavelanet certes, mais très présent dans la mémoire collective du village.

    paul manautMarie-Annick Serrus Crampagne a retracé le parcours de Paul Manaut (Photos archives Août 2002).            

    Fils de Barthélémy Manaut et Berthe Gabarrou, Paul Manaut né le 20 mars 1882 fait ses études au collège de Toulouse avant d’intégrer l’école des Beaux-Arts de la Ville rose. De 1900 à 1903, il accumule prix et accessits, il obtient en 1904 le grand prix municipal de sculpture et entre à l’école supérieure des Beaux-Arts de Paris où il est admis dans l’atelier de Jules Coutant. Il concourt pour le très célèbre Prix de Rome, 10e en 1911, 7e en 1912, ce qui lui vaut du député audois Dujardin-Baumetz, sous-secrétaire d’état aux Beaux-Arts, une première commande officielle, le buste en bronze du général Lapasset. Une œuvre qui disparut de Carcassonne en 1941, probablement sacrifiée à la fonte.

    En 1913, Paul Manaut quitte l’Europe pour l’Argentine où sa famille a des intérêts. Il reviendra sur le vieux continent en 1922, Toulouse, Paris, Anglet, seront ses lieux de résidence. En 1937 il est au sommet de sa maturité créatrice, une commande du sous-secrétaire d’état à la protection de l’enfance pour la ville et l’hospice de Périgueux, aboutira à « La Trilogie de la Maternité », véritable manifeste artistique de Paul Manaut.            

    Durant l’exode de 1940, il quitte Paris pour retrouver ses racines à Chalabre. Durant la période 1945-1948 il multiplie les expositions en participant aux salons locaux. C’est une époque d’intense création, où l’artiste s’affirme comme statuaire régional : statue Armand Barbès, buste Paul Sabatier à Carcassonne, monument à Jean Jaurès à Lavelanet, école Jules-Ferry et bas-relief des Vendanges à Narbonne, les Fables de la Fontaine à Couiza, monument aux Martyrs de Rimont, fronton de la mairie et de l’école à Trèbes, Fillette et nouveau-né à Port-la-Nouvelle, Mère et enfant à Capendu, et la Grand-mère et l’enfant à Chalabre.

    Le 16 octobre 1959, Paul Manaut s’éteint à Chalabre, victime d’une crise cardiaque, il est inhumé au cimetière Saint-Pierre. Après son décès, la ville de Carcassonne offrira « la Grand-mère et l’enfant » à la ville de Chalabre, une œuvre qui a retrouvé aujourd’hui la place qui lui revient.